Le président Faure Gnassingbé a participé mardi, en qualité de ‘’Chef d’Etat invité’’ aux travaux de la 22è édition du Forum économique international sur l’Afrique tenue à Paris, sous le thème : « Investir en Afrique pour une croissance inclusive et un développement durable ». Saluant cette initiative permettant de mener des réflexions efficientes sur les possibilités d’un investissement durable en Afrique et les réformes structurelles de la finance mondiale, le dirigeant togolais a également plaidé pour un investissement privé accru dans le secteur de l’énergie.
Organisé à l’initiative du Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de la Commission de l’Union africaine (UA), le Forum de Paris a regroupé un parterre de décideurs du secteur public et des représentants du monde des affaires.
Présentant la situation économique en Afrique, le président Faure Gnassingbé s’est montré optimiste pour le continent.
« En dépit de la situation géopolitique et écologique tendue, je suis optimiste pour l’Afrique, parce qu’après plusieurs années difficiles, le continent africain retrouve la croissance et présente de nouveau visage pour les investisseurs », a-t-il déclaré.
Des propos confortés par les statistiques des institutions internationales qui indiquent une baisse du taux d’inflation en 2023 qui passe de 10% à 7% depuis le mois de juillet et par une croissance qui devrait repartir à la hausse en 2024, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI).
Le dirigeant togolais estime que le redressement de l’économie africaine est lié aux opportunités d’investissement. Selon lui, l’embellie peut se poursuivre et se renforcer davantage grâce au dynamisme démographique du continent, à l’intégration économique notamment à travers la ZLECAF, mais aussi aux besoins de financement privé sur le continent.
Pour y parvenir, le président Faure Gnassingbé propose la mise en place des politiques idoines pour favoriser l’investissement privé et améliorer l’environnement des affaires.
« Il faut repenser le rôle de l’État. Il doit devenir le catalyseur de l’investissement privé. La question du climat des affaires dans ce contexte est importante et le Togo travaille chaque jour sur cette question », a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs, invité les pouvoirs publics à œuvrer à l’amélioration du climat des affaires, à fournir de bons projets aux partenaires. Ce dirigeant à qui l’importance du secteur énergétique, n’échappe pas, a aussi plaidé pour un investissement privé accru dans ce secteur, réputé, l’un des secteurs à forte potentialité économique, suscesptibles de booster le développement du continent.
« Les opportunités d’investissement en Afrique sont considérables, notamment dans le domaine de la transition énergétique. Face à des besoins de financement immenses, les finances publiques des États africains ne peuvent suffire.
Il faut donc qu’une partie plus significative des financements privés se réoriente vers notre continent. Et pour cela, notre tâche, c’est de fournir des bons projets », a-t-il souligné.
Cet important discours n’a pas laissé les décideurs du secteur public et les représentants du monde des affaires indifférents. Ils ont été impressionnés par les orientations pertinentes énoncées par le Chef de l’Etat en vue d’améliorer l’accès à un financement abordable et mobiliser les investisseurs institutionnels pour le développement du continent.
L’OCDE accompagne les pays en développement et les économies émergentes à trouver des solutions innovantes pour la promotion d’une croissance durable et inclusive. C’est depuis 2019 que le Togo est membre du Comité directeur du Centre de développement de l’OCDE.
Gilles OBLASSE


