African financial industry summit (AFIS 2022) : Le président de la Boad, Serge Ekué, situe la portée de l’événement

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L’ouverture de la deuxième édition de Africa financial industry summit (AFIS 2022), c’est dans 72 heures à Lomé. En prélude à ce rendez-vous qui réunit plus de 500 leaders du monde financier africain, le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad), Serge Ekué, dans une interview, précise la pertinence et la portée de l’événement qui s’annonce comme un pari à gagner pour les leaders de la finance africaine.
Concernant le choix de la capitale togolaise pour abriter ces assises, le président de la Boad estime qu’il revêt d’abord d’un caractère historique. Historiquement, affirme-t-il, vous savez qu’à Lomé, vous avez un certain nombre  de sièges  de nos banques. Notamment, la banque africaine de développement, nos frères de la Bidc de l’autre côté de la rue, mais également Ecobanck. « Voilà quelques  grandes banques qui historiquement, se sont créées ici à Lomé, créant ainsi une forme d’écosystème qui peut même amener à considérer et à dire que c’est un clin d’œil qu’ici à Lomé, nous avons, nous créons une espèce de city de la finance africaine et en tout état de cause ouest africain », indique-t-il.
Parlant de la rencontre, Serge Ekué confie que « La FIS 2022, c’est la réunion ici à Lomé, pendant quelques jours de toutes les banques, toutes les grandes banques, tous les acteurs de l’économie et de la finance  africaine et internationale, tous les partenaires techniques et financiers pour discuter de deux choses essentielles ».
 Pour ce qui est des travaux, la première des choses sur lesquelles porteront les discussions, selon le président de la Boad, c’est : «  Comment faire plus pour financer notre développement, comment faire plus et regarder les questions de taille de bilan, de niveau de fonds propres ? » ; « Quelle est la couche de fonds propre que nous mettons pour faire face à d’éventuels défauts  et pour nous permettre de faire plus ? » ; « Comment est-ce que nous utilisons l’innovation financière, par exemple pour nous permettre de faire plus ? » Pour le président, une fois de plus, c’est une question de volume, de moyens.
 Le deuxième point, souligne-t-il, est technique voire technologique : « Comment utiliser la technologie, les techniques modernes notamment de communication pour faire en sorte que notre développement  soit plus inclusif ? L’inclusion de l’ensemble de notre population y compris dans les secteurs les plus reculés. Comment atteindre nos populations qui sont dans l’informel mais que nous devons intégrer dans notre développement ? »
 En guise de conclusion, Serge Ekué, admet que le  développement de la finance ne doit pas être un développement exclusivement technique mais plutôt,  absolument inclusif. « Voilà quelques-uns, des objectifs que la FIS 2022 s’est assignés et la Boad est tout à fait honorée d’y participer », a relevé le président de la Boad.
Le sommet qui s’ouvre lundi prochain à Lomé, intervient dans un contexte particulier de pandémie, inflation, crise énergétique et de dette. De ce fait, il s’impose  comme un pari à gagner. Selon des spécialistes, « si le secteur bancaire africain a jusqu’ici prouvé sa résilience face aux crises successives et à leurs conséquences, son horizon reste plus que jamais incertain face à la multiplication des risques : défauts de paiement, baisse de la rentabilité, risque de liquidité… Le tout alors que l’industrie connaît une reconfiguration autour des fintechs qui émergent peu à peu comme les acteurs clés de l’inclusion financière sur le continent. D’où des questions : comment les banques africaines traversent-elles les bouleversements actuels ? Quelles sont leurs perspectives à court et moyen terme ? » Aux  participants de trouver réponses à ces préoccupations en vue d’une relance sans heurts du continent sur de nouveaux rails de développement.

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